Le processus derrière la réalisation d’une photographie aérienne

Identification des lieux

Si certaines photos naissent d’un coup de cœur lors d’une sortie ou d’un voyage, d’autres sont issues d’une recherche plus exploratoire en amont. Le processus débute ainsi bien avant de déployer le drone.

Je m’appuie sur des outils comme Google Maps ou Google Earth pour explorer les vues satellites, repérer les formes, les textures et les contrastes qui pourraient donner naissance à une image intéressante. Cette étape permet d’évaluer le potentiel esthétique d’une zone et la capacité d’accès au terrain.

Une fois le lieu identifié, il est essentiel de vérifier les contraintes réglementaires. Certaines zones, comme les aéroports, les espaces militaires ou les réserves naturelles, imposent des restrictions strictes de vol. En ville ou dans des zones avec du passage, des autorisations spécifiques peuvent être nécessaires. Le respect de ces règles est important pour garantir des vols sûrset éviter d’inciter à de mauvais usages.

Prise de la photo

Une fois rendu sur le lieu, 3 facteurs sont à considérer avant de capturer des images.

  1. Conditions météorologiques
    Les conditions climatiques sont le premier facteur à prendre en compte. Une météo clémente, avec peu de vent, est indispensable pour un vol stable et sécurisé. En montagne, les vallées et arêtes peuvent amplifier les rafales, même par une journée ensoleillée, rendant le pilotage délicat. La lumière naturelle joue également un rôle crucial : l’heure dorée, tôt le matin ou avant le coucher du soleil, offre souvent les meilleures nuances pour sublimer les paysages.

  2. Filtres
    Selon l’exposition et le résultat souhaité, je vais disposer un filtre optique sur l’objectif de la caméra du drone pour notamment atténuer la luminosité et les sur-expositions, ce qui est particulièrement utile en milieu enneigé ou très lumineux. Ces filtres permettent de capturer une image équilibrée, où les contrastes et les détails sont bien définis.

  3. Batterie
    S’ajoute à cela, la batterie qui limite la durée des vols à une vingtaine de minutes en conservant un coussin de sécurité au besoin. L’endurance peut être fortement diminuée si le drone doit lutter contre les éléments pour se mouvoir et conserver sa stabilité. Cela a créé plus d’une frayeur et quelques crashs avec le temps.

    Enfin, les obstacles physiques peuvent perturber le pilotage et le retour vidéo du drone, limitant l’accès à certaines zones souhaitées. Passer au delà d’un versant d’une montagne ou derrière un bâtiment paralyse parfois la capacité à immortaliser sous l’angle souhaité une image.

Retouche et ajustement

Enfin, dernière partie, brancher la carte SD sur l’ordinateur et déposer les photographies au format RAW (qui conserve les paramètres d’exposition afin de les rejouer en post-production) dans Adobe Lightroom pour définir le cliché final en réajustant les paramètres de composition de l’image, les couleurs et leurs intensités ainsi que le cadrage de la photo.

Une fois les photos capturées, le processus créatif se poursuit en post-production. Les fichiers RAW, qui conservent les paramètres d’exposition et un maximum de détails, sont transférés sur l’ordinateur.

J’utilise Adobe Lightroom pour peaufiner chaque cliché. Cette étape permet d’affiner la composition en ajustant les couleurs, les contrastes et les ombres. Le cadrage est également ajusté pour renforcer l’impact visuel et guider le regard vers l’essentiel. C’est ici que la vision finale prend forme.

La retouche permet de sublimer l’instant capturé, en mettant en valeur l’ensemble initialement découvert au travers du drone.

La photographie aérienne est un processus qui conjugue observation, patience, maîtrise technique et créativité. Qu’il s’agisse d’un versant isolé vu du ciel ou d’un paysage baigné par une lumière douce, chaque image raconte une histoire, fruit d’une aventure où chaque détail a été soigneusement pensé pour offrir un regard unique sur la beauté du monde.

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Le matériel